Caumont-sur-Durance, petit village de Provence, s'apprête à redonner vie à tout un pan de notre histoire.
Dans les années 90 un projet immobilier est mené sur un terrain situé en contrebas des vestiges d'une riche villa romaine d'époque augustéenne (début du 1er siècle.), à proximité d'une chapelle romane dédiée à Saint-Symphorien, monument historique du XIIe s, bel exemple de l'époque du plein épanouissement de l'art roman provençal. Prévu au cœur d’une zone archéologique classée "sensible", ce projet immobilier laisse prélablement place aux sondages d'évaluation qui ne devaient durer que quelques jours, du moins le pensait-on alors…Rapidemment les archéologues (J. Mouraret) mettent au jour des vestiges exceptionnels : un vaste jardin de même époque que la villa dont il dépend avec, au centre, un bassin d'agrément de 65 m de longueur dont on ne connaît pas d'équivalent en Gaule, à ce jour.
A la demande du Service régional de l'archéologie (DRAC-PACA), le promoteur accepte volontiers d'abandonner son projet immobilier et de rétrocéder le terrain en vue d'une fouille archéologique exhaustive (D. Carru, J. Mouraret). C'est ce projet, fortement appuyé par la municipalité (R. Allemand) et le service de l'état (X. Delestre) qui est en cours de réalisation sous la direction de Olivier Cadart, S. Zugmeyer et Sébastien Giorgis.